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Oh, comme c’est de circonstances en cette approche de Noël !

– Oahhh tu connais le « Super méga trucbidule » ?! J’ai vu la pub’ à la télé ça a l’air trop chouette j’en veux un !! Dis, tu me l’achètes pour Noël hein ?

Peu de parents peuvent nier qu’ils n’ont jamais entendu cette phrase dans la bouche de leur enfant, et ce dès un âge de plus en plus jeune. La faute à qui ? Entre autre à la publicité mais aussi bien sûr à l’effet de groupe, lorsque nos chères têtes blondes se retrouvent sous le préau et s’engouffrent dans des délires pokémonesques, HelloKittyesques ou MonsterHighesques.

Le blog du journal « Le Monde » s’est intéressé au sujet de l’influence de la publicité sur les enfants de 8 à 11 ans et en a fait un article (que voici : http://famille.blog.lemonde.fr/2012/09/30/petits-enfants-mais-grands-consommateurs/ ) et dont je vous livre un extrait :

Le Figaro Santé fait état d’une étude qui me semble bien éclairante sur l’influence de la publicité sur les enfants. Elle a été « menée aux Pays–Bas  par des chercheurs du Centre sur les enfants, les adolescents et les médias, de l’université d’Amsterdam ».

Elle a consisté à faire passer des tests à 466 enfants de 8 à 11 ans pour évaluer leur vulnérabilité face à la publicité. Et tenter de juger si ces enfants devenaient plus matérialistes, et l’impact de cet intérêt sur leur développement affectif et leur épanouissement.

Les conclusions de l’enquête sont intéressantes.

Elles confirment que, oui, à cet âge, 8-11 ans, la publicité a une influence sur les enfants,  et qu’elle développe leur désir de posséder ce que les annonceurs ne manquent de leur montrer de façon très alléchante.

(…)

Ainsi donc, comme le démontre l’enquête, c’est un moment où les objets, surtout les vêtements et les jeux, peuvent leur apparaître, « comme pouvant accroître leur bonheur et leur statut social. »

Mais elle affirme aussi que ce n’est pas tant la quantité de publicité regardée par les enfants qui va influer sur leur épanouissement, mais la sensibilité et l’état affectif de l’enfant qui la regarde. Un enfant tourmenté aura tendance à imaginer que « plus » de jeux, « plus » de vêtements de marques, changeront le cours de sa vie et le rendront à coup sûr plus heureux.

On ne nous demande pas de comprendre ces engouements, quoiqu’il en soit je ne pense pas que ce soit dans le domaine du réalisable pour moi, mais selon-vous, est-ce possible d’y échapper autrement qu’en un refus net sans autre explication ? Est-ce que de ne pas suivre  les modes peut porter préjudice à nos enfants ?

Pour ma part, je dirais que cela dépend du contexte familial, scolaire mais aussi de la personnalité de l’enfant. Il est dit dans l’article qu’un enfant tourmenté sera plus enclin à être influencé par le messages des publicités, clamant que leur produit leur apportera le bonheur qu’il cherche à atteindre et que, peut-être, il ne trouve pas dans son cercle familial/amical.

Mais au-delà de ca, je pense que l’absence de publicité dans l’environnement familial fait immédiatement diminuer les impulsions d’achats des enfants malgré d’autres sources de publicité (dans les rues, les vitrines, les catalogues) et malgré l’influence de ses congénères de cours de récré. Nous le voyons bien au quotidien avec nos enfants qui n’ont pas accès à la télévision à notre domicile. Même en cette période de Noël, nous n’avons pas eut de demandes extravagantes de jouets à la mode, leurs demandes restant dans la lignée des jeux auxquels ils jouent régulièrement. Je peux comparer avec l’an passé, alors qu’ils avaient encore accès aux programmes des grandes chaines. Leur liste s’est vue grandement transformée et j’ai bon espoir que cette année, les demandes soient plus adaptées à leurs centres d’intérêts. Cela nous évitera peut-être des achats qui au final seront laissés de côté après avoir été investis par leur intérêt seulement quelques semaines puis rapidement désinvestis, lorsque la mode si changeante passe ou lorsqu’ils se rendent compte que cela ne répond pas du tout a leurs attentes contrairement à ce que la publicité leur disait.

Au-delà de ça, un enfant assez indépendant se laissera peut-être moins influencer par les effets de mode qu’un autre, surtout si dans son éducation on lui a apprit le libre arbitre et le rôle des médias dans l’influence sur leur consommation. Leur apprendre à ne pas croire tout ce qui se dit à la télévision, à se faire leur propre opinion sur ce qui se dit et se fait à l’école. Leur donner la confiance en eux, en leurs choix est selon moi primordial pour ne pas céder au conformisme et à la pression sociale exercée à l’école par ces modes passagères. D’un autre côté, pour un enfant qui a du mal à s’intégrer au groupe classe, ces « modes » passagères peuvent devenir un moyen de se faire accepter par le jeu, par la reconnaissance de « codes vestimentaires » par exemple, et je comprends très bien que certaines situations font qu’un peu de souplesse de ce côté-là puisse être d’un grand bénéfice à un enfant en marge de ses camarades.

Comme partout ailleurs, la généralisation n’a pas sa place et c’est à chaque parent, au cas par cas, d’évaluer les bénéfices retirés des modes souvent issues de campagnes de publicités matraqueuses de cervelles, surtout en cette période de Noël !

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