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Archive for novembre 2012

Il est facile de comprendre les problèmes que peuvent rencontrer à l’école les enfants souffrant de déficit intellectuel.
Il est normal que le monde scolaire s’adapte aux particularités de ces enfants, tant dans leurs aptitudes que dans leur fonctionnement cognitif.
L’on peut facilement user d’empathie, essayer de se mettre à leur place et donc leur proposer une aide bénéfique à leur épanouissement en classe, même si des limites apparaissent vite dans la mesure du temps que l’on peut consacrer individuellement à chacun alors que toute une classe a besoin de l’enseignant pour progresser en groupe.

Ces enfants sont différents, ils sont en dehors de la norme, et il semble logique de leur proposer un accompagnement particulier, des adaptations en classe et une écoute attentive.

Mais qu’en est-il du problème inverse, lorsque l’enfant est à haut potentiel intellectuel (HPI) ? Pourquoi est-ce si difficile de faire accepter cette différence et les particularités qui en découlent ?

Il semble admis que les enfants auparavant dits « précoces » ou « surdoués » (nous les appellerons à haut potentiel mais ils s’appellent souvent entre eux « zèbres ») ne nécessitent aucune prise en charge particulière, puisqu’ils sont « si intelligents », ils sont soit-disant largement capables de se débrouiller seuls et de réussir mieux que les autres. Or, il a été démontré qu’il y a parmis la population d’élèves à haut potentiel un pourcentage d’échec scolaire beaucoup plus élevé que la moyenne. Pourquoi ? Car ces enfants ne rentrent pas dans le « moule scolaire », n’ont pas un raisonnement, un fonctionnement intellectuel leur permettant d’intégrer facilement les apprentissages tels qu’ils sont dispensés à l’école : ils sont « hors normes ».

Le 24 octobre dernier, dans l’académie d’Amiens, a eut lieu un séminaire sur les élèves « intelletuellement précoces ». Le but annoncé est : « Différences, difficultés ? Mieux les connaître pour accompagner leur scolarité. »

Un article parut dans la presse de l’academie d’Amiens explique la raison de cette initiative, ainsi que le déroulement de cette journée :

Lors de l’ouverture du séminaire, le recteur a souligné la nécessaire prise en compte de ces élèves à besoins éducatifs particuliers et le levier qu’ils peuvent constituer en termes d’exemples pour la personnalisation des parcours et la mise en place d’adaptations pédagogiques, ceci afin de favoriser la réussite des élèves de l’académie.

Qu’on les appelle élèves intellectuellement précoces ou élèves à haut  potentiel intellectuel, les élèves dont il est question ici ne sont pas  surdoués, supérieurs ou en avance sur les autres mais ils présentent un  fonctionnement cognitif différent qui peut poser des difficultés à notre  système éducatif de la même façon qu’il met parfois en difficulté,  voire en échec, certains d’entre eux.

Car, en effet, ces élèves ont réellement besoin que leur différence soit prise en compte. Que ce soit dans la gestion de leur hyper-émotivité, de leur mode de fonctionnement logique et cognitif singulier, de leur soif d’approfondir ou dans la compréhension de leur pensée en arborescence, être à leur écoute peut leur permettre d’éviter bien des écueils que leur réserve le parcours scolaire : décrochage, ennui, incompréhension, isolement.

Je félicite et encourage fortement l’initiave de cette académie, qui semble avoir comprit les besoins particuliers de ces enfants, qui constituent environ 2% de la population. Puissent les autres académies en prendre de la graine car il suffit bien souvent de pas grand chose pour que ces élèves se sentent bien au sein de leur classe.

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Ne soyez pas induits en erreur par le titre de cet article : nous ne parlerons pas ici de commerce équitable d’amour !  Mais plutôt de la répartition équitable de l’amour au sein de la famille.

Fréquemment lors de discussions avec de futures multipares (entendez par là les mamans d’un seul enfant qui ont en projet d’avoir un second enfant, ou pas d’ailleurs entre autre à cause de « ca »), l’une des principales angoisses du couple parental est la peur de ne pas savoir aimer le second enfant à venir « pareil » que le premier.

Souvent, ce premier enfant est le centre de leur vie depuis quelques mois voire quelques années, certains ont avec lui une relation très fusionnelle, un amour sans bornes et il leur semble inconcevable d’arriver à partager cet amour avec un autre enfant. Ils ont peur de moins aimer ce « petit deuz », ou que la venue de celui-ci détériore leur relation avec l’ainé.

Cette angoisse est-elle vraiment justifiée ?

Ma première réponse, c’est celle que beaucoup de multipares partagent une fois l’enfant (ou les enfants) né : l’amour grandit avec la famille, il ne se divise pas, il se multiplie. Le temps, certes, lui ne grandit pas et se divise, mais cela n’empeche en rien de cultiver avant tout la qualité des moments passés avec chacun quitte à perdre un peu en quantité.

Mais une seconde réponse s’ajoute à la première, histoire de bien déculpabiliser le parent que nous sommes et qui passe une bonne partie de son temps à se remettre en question, chose louable car c’est ainsi que l’on progresse, entre autres !

Cette réponse, même si en mon fort intérieur et au fil des naissances et années je l’avais déjà mûrie, je l’ai trouvée parfaitement expliquée dans un passage du livre de Jeanne Siaud-Facchin : L’Enfant surdoué L’aider à grandir, l’aider à réussir (éditions Odile Jacob). Je vous en livre l’extrait :

Dans une famille, il est courant de constater à quel point deux enfants, pourtant élevés par les mêmes parents avec des normes socioéducatives identiques, auront des personnalités très différentes. La réalité, c’est aussi que les parents ne sont pas les mêmes avec chacun de leur enfant, un ajustement se met en place entre eux : on ne réprimande pas de la même façon un enfant qui se rétracte instantanément et un enfant qui s’oppose, on ne prodigue pas la même tendresse à celui qui cherche le contact physique et à celui qui fuit toute tentative d’approche, on ne pousse pas un enfant casse-cou mais on encourage par contre un enfant timide et réservé, bref… l’enfant crée le parent et réciproquement. Il est illusoire de croire que l’on est le même avec chacun de nos enfants ! Et on aime chacun différemment !

A la lecture de ce passage du livre, je me suis entendue lancer un « Ouffff… » et soudain, un poids assez conséquent, de remords, de culpabilité, de regrets, s’est soudainement envolé !

La seconde d’après, je me suis interrogée sur ce qui créé ces différences de relation avec chacun de mes enfants, me demandant s’ils en pâtissaient ou si c’était ce qui leur convenait. Je me suis dit que le mieux était de leur en parler, chacun avec les mots de son âge, même si je sais pertinemment que le premier ne me révèlera rien de ses réflexions et fera comme si ca n’était pas important (elle est belle sa carapace, n’est-ce pas ? et bien dure… !), que la seconde prendra ça à la légère, voire trouvera ma question idiote mais y réfléchira une fois la lumière éteinte et risquera de revenir m’en parler plus tard quand ça aura bien germé dans son esprit, que le troisième va me dire qu’il veut toujours plus de bisous et de calins et que le quatrième va me demander à téter !

Mais au moins aurai-je ouvert la porte, qu’ils seront libres de laisser ouverte ainsi et évoluer, de seulement l’entrebailler pour l’ouvrir en grand plus tard, ou carrément la refermer, par pudeur ou par soucis de cultiver leur jardin secret.

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Quoi ?
Encore un blog ?
Eh oui… encore un.

Cette fois-ci, exit le blog « vitrine d’association », exit le blog exutoire, bienvenue au blog fourre-tout ! Je ne sais pas si c’est mieux, ou pire, c’est ce que nous allons voir au fil du temps.

Pourquoi Leo l’écolo ?
Déjà, dans un soucis d’anonymat plus ou moins réussit, le pseudonyme était de rigueur. « Pseudo » vieux comme le monde, ou plutôt comme mes premiers pas sur la toile, il y a presque 15 ans. C’est un retour en arrière qui rend tout chose, retour à un peu de légèreté, le plaisir pour le plaisir.
Ca ne signifie pas que les sujets abordés seront eux aussi légers, ou traités avec légèreté, mais tout cela est surtout synonyme de liberté dans le choix de ceux-ci. Pouvoir parler de tout, de rien, même si ceux qui me connaissent se doutent qu’il s’agira avant tout de propos autour de la famille, qui est quoiqu’il en soit le centre de ma vie, et le restera toujours.

Mais dans cette appelation « Léo l’écolo », il y a aussi de l’ironie. Rencontrée depuis peu, une maman de l’école de mes enfants avec qui je discute de temps en temps de tout et de rien s’est un jour exclamée : « Ahhh mais vous êtes de ces mamans écolos alors ? »
L’expression m’a fait sourire, même si je me suis empressée de rectifier le tir : je ne me considère pas comme tel, au vue des efforts encore considérables qu’il me reste à faire dans le domaine. Et puis, c’est quoi, être écolo ? Une notion tellement suggestive, qui change selon la personne qui l’utilise.

Alors voilà où s’arrêteront les présentations, est-ce bien utile d’en dire plus ? Si vous désirez en savoir davantage, il suffit de prendre un peu le temps de me découvrir au fil de mes articles.

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